mercredi 24 juillet 2013

Tentatives de séduction en milieu urbain

...pour reprendre le titre d'un Tumblr qui commence à avoir sa renommée (je vous invite à y faire un tour, si vous êtes à peu près "normalement" -je n'aime pas ce mot mais soit- constitué vous devrez être affligé -ou peut-être un autre sentiment s'en rapprochant- par ce que vous pourrez y lire).

Là aujourd'hui, je fais un article, disons on ne peut plus personnel (ce n'est pas le but de ce blog en fait...).

Que nous soyons en Europe ou sur un autre continent quelle femme n'as pas a eu à se plaindre au moins une fois d'un regard pervers, subit des remarques déplacées voir même des attouchements (l'un des trois ou plusieurs à la fois malheureusement) ?
Je ne supporte pas cette banalisation de la femme en mode "bout de viande" et on nous sert la même chose pour les hommes pour des publicités pour des sites de rencontre...mais bon je pense rester objective en pensant qu'une femme n'ira pas violer un homme en voyant ce genre d'affiche !!
Je ne suis pas une féministe de première, pas spécialement, j'aime juste à penser que tout simplement l'homme et la femme puissent être mis sur un pied d'égalité dans notre société...vaste utopie !!
Moi-même je ne suis pas toujours tranquille quand je sors (d'autant plus quand il fait chaud  il y a plus de chair visible...) et pourtant croyez moi je ne suis pas du genre "affriolante" ou "provocatrice" loin de là.
Cette peur est bien entendu accentuée quand je sors seule dans la rue, mais j'essaye de ne pas faire attention aux regards, en général ça fonctionne bien, ignorer, ignorer, ignorer...
Que faire quand un homme vous suit dans la rue et qu'il n'y a personne d'autre ? malheureusement pas grand chose, juste espérer qu'il ne se passera rien qui puisse vous traumatiser.
Je ne mets pas tous les hommes dans le même panier bien entendu, mais encore une fois, ce n'est pas écrit sur le visage quand on est un gros pervers...alors on devient paranoïaque et après on fait quoi ? on mets des pulls à col roulé ? on met des pantalons en toile de jute ? ou même encore on ne sort plus ?
J'exagère me dirais-vous...et bien non...ça devient de plus en plus banal et vu les récits que j'ai pu entendre autour de moi je ne peux que confirmer ce que je dis...
Que faire face à ça ? et bien si ce n'est ne pas répondre et marcher vite et espérer pouvoir téléphoner à qui de droit si quelque chose ne va pas (si on en a le temps...)...espérer que le fait de ne pas répondre ne soit pas pris comme un affront et ne pas subir le courroux qui pourrait en découler...
Alors oui j'écris sous le coup de l'émotion....je ne sais pas si certaines zones géographiques sont plus propices aux réflexions de ce genre, mais même les mots peuvent faire mal ou traumatiser.
Messieurs qui vous adonnez à ce genre de technique d'approche, sachez que vous n'êtes que des abrutis sans aucune réflexion...on est en droit de se demander, quelle considération cet homme a vis a vis de sa mère pour se comporter ainsi avec les femmes ? je ne comprends pas...encore une fois je pense qu'il s'agit d'un manque de réflexion et une bêtise infinie (ce qui n'excuse en rien ce genre d'attitude).
Qu'en pensez-vous ? avez-vous un avis sur le sujet?

2 commentaires:

  1. Sur ce sujet, j'ai plusieurs commentaires.

    De 1 : l'égalité homme-femme, c'est ce dont ce réclame le féminisme. Malheureusement mal-mené dans les dernières années, on y accole maintenant l'image de femmes masculines, en colère, femmes frigides et méchantes. Pourtant, il n'existe pas qu'un féminisme, mais plusieurs. Plusieurs voies où on peut trouver la sienne. Ce qui m'amène à mon 2e point.

    De 2 : Ce que tu décris-là est théorisé sous le nom de «La culture du viol». Des lectures à ce sujet m'ont beaucoup ouvert les yeux sur des pratiques qu'on se dit banales, courantes ou juste «normales» dans nos sociétés. Pourtant, elles entravent l'égalité homme-femme et la sécurité auxquelles les femmes ont droits. Très intéressant que de lire à ce sujet. Ça permet en plus de se sentir moins seule, moins «anormale» dans notre sentiment que les «choses ne devraient pas être ainsi».

    De 3 : le gouvernement Harper (malgré ses nombreuses bourdes, ont ne peut lui enlever ça) a fait un beau progrès pour changer la culture du viol. Il a fait une campagne de «sensibilisation» qui, au lieu de parler de viol comme quelque chose qui arrive seulement dans une ruelle sombre, s'étendait aux situations plus «banales». Par exemple, des gars qui profitent d'une femme saoûle. La publicité explicitait que le consentement n'est pas possible dans une telle situation (et bien d'autre) et que le consentement est la base d'une relation sexuelle qui ne relève pas du viol. Ainsi, il n'est pas de la faute de la femme ou de l'homme (pour un gouv. homophobe, c'est pas mal!) de s'être misE dans une situation (saoulE, vêtements courts, etc), mais de celui qui ne cherche pas le consentement explicite requis par la loi. Shame on him. Il est coupable. Les viols au pays ont chuté de 10% l'année suivant cette campagne de pub. Je crois que bien des hommes qui «ignoraient» la notion de consentement explicite et se la jouaient «c'est ok, y'a pas d'opposition», ont pris leur trou. Ce n'est pas de la faute des victimes si elles se font violer, c'est aux hommes qu'on n'apprend pas à ne pas le faire, pour paraphraser une citation féministe très connue.

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  2. Disons que la question est délicate car certaines femmes n'attendent que ça, d'autres pas du tout, donc il faut bien évaluer la situation afin de ne pas blesser inutilement ces dernières et ne pas décevoir les premières.

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